[Vadovia & Medtaru]

Vous avez passé l’après midi dans votre appartement. Devant votre télévision, assise en tailleurs sur votre canapé avec un pot de glace entre vos jambes, vous essaye d’oublier le lapin qu’il vous a posé.

Le film se termine, et une fois de plus, vous posez le pot sur la table basse pour vous lever. Vous vous dirigez lentement vers la fenêtre du salon, le téléphone à la main afin d’essayer à nouveau de le joindre. Les tonalités vous semblent longues, ne sachant pas s’il a eu un empêchement ou bien s’il a tout simplement oublié.

« Allez... Décroche s’il te plait »

Avec votre index, vous poussez délicatement le rideau de quelques centimètres afin d’observer ce qu’il se passe au bas de la rue, mais surtout pour surveiller d’une manière inconsciente s’il n’arriverait pas. En face, un homme assez grand et très élégant se baisse pour donner de l’argent au clochard de la rue. Alex ne décroche pas, et vous ne savez pas quelle attitude adopter. Vous jetez un coup d’œil à votre montre : 18h27. Vous éteignez la télé et rangez le pot de glace dans le congélateur, puis, regardez ce qu’il y a dans votre frigo.

« Est-ce tu viendras au moins pour le restaurant ? »

Vous essayez à nouveau d’appeler Alex afin de déterminer s’il faudra vous faire à manger ou non. Au bout de la troisième tonalité, l’alarme de la ville retentit. Machinalement, vous raccrochez et allumez votre télé et votre radio afin d’avoir des précisions.

Description :

Vous êtes chez vous, c’est un petit appartement d’une personne. Il dispose d’un salon assez spacieux et très éclairé, une petite cuisine plutôt banale, une salle de bain et une chambre. Tout est bien rangé, vous vous attendiez à recevoir la visite d’une connaissance. En bas de votre immeuble, se trouve l’entrée du métro. Un clochard est assis sur un carton écrasé non loin de là. La rue est très petite, il n’y a qu’une seul voie (sens unique) et aucun moyen de stationnement (votre voiture se trouve dans le garage souterrain de l’immeuble). A la télévision comme à la radio, rien n’indique pour l’instant la raison du déploiement de l’alarme.

Décidemment Wendy n’était pas patiente et le retard d’Alex l’avait fortement agacée mais elle savait bien que c’était les sirènes de police qui avaient éveillées son instinct.
Certains signes ne la tromperaient jamais, la combinaison de nombreux indices faisait qu’elle était sur ses gardes sans trop bien savoir pourquoi.
Machinalement elle vérifia que les clés de la voiture étaient bien sur la table à portée de main, et renonça à l’envie de passer le holster posé à coté.
Elle se raisonna : Patience, tu n’as aucune raison objective de déclencher le plan ORSEC.
Elle composa une dernière fois sans succès le numéro d’Alex et se plaça prés de la fenêtre pour observer la rue. Cette fois ce n’était pas pour guetter Alex (lequel ne perdait rien pour attendre…) mais plutôt pour « flairer » l’ambiance …

En l'espace de quelques minutes la rue étaient devenue une véritable fourmilière, les klaxons des voitures, les sirènes de police auxquelles s'ajoutaient celles des ambulances contribuaient à faire gonfler la panique ambiante. Wendy jetait de temps en temps un coup d'œil au poste de télévision où une impassible commentatrice promettait un weekend ensoleillé.
Son cellulaire se mit à vibrer, elle referma la fenêtre pour s'isoler du bruit et décrocha.

- Allo, Alex !! Mais où es tu ? Qu'est ce qu'il t'arrive ? tu es terriblement en retard !
- Je suis au milieu de la panique de la rue. Je ne sais pas si tu l'as vu mais il y a un incendie sur la zone industrielle.
- Oui je le vois d'ici, tu sais quel bâtiment brule ? Tu penses que la cohue que je vois de ma fenêtre est due à ça ?
- Je ne sais pas, allume ta télé il y aura peut être des informations.
- Elle est allumée mais pour l'instant les médias ne parlent de rien. Mais où es tu ? tu veux que je te rejoigne ?
- Non pour l'instant ne bouge pas de chez toi. J'arrive.
- Ok je t'attends.

Après avoir raccroché Wendy se reposta à la fenêtre pour observer de haut la folie qui faisait courir les gens et avait même fait fuir le mendiant impassible jusque là.

Les minutes passaient, et malgré la télé allumée et l'alarme qui retentissait, une impression de silence planait dans l'appartement. Un silence pesant. Pesant, car Alex n'était toujours pas là ; pesant, car les événements passé était encore dans l'esprit de Wendy ; pesant, car elle était seule, dans cette pièce, ne maitrisant rien autour d'elle.

L'attente semblait interminable, et par moment, elle essayait en vain de joindre son ami. Elle se coucha sur son canapé, ayant perdu toute motivation d'attendre et s'endormit quelques temps après.


Un réveil en sursaut. L'interphone. Combien de temps avait-elle dormi ? Suffisamment pour que son esprit soit quelque peu brouillé. Elle se leva d'un mouvement assez lent et se dirigea vers l'interphone.

- Oui ?
- C'est moi. Désolé, j'ai mis un peu de temps, je t'expliquerai.

La voix grave d'Alex la rassurait, toute cette angoisse avait subitement disparu. Elle appuya sur le bouton pour lui ouvrir la porte du rez de chaussez.


Il est 19h15, l'alarme de la ville s'est arrêté. Vous êtes à présent tous les deux ensemble. N'oubliez pas de vous concertez pour certaines choses, ça peut être utile.

Je n'ai pas le temps, c'est trop long, je n'aime pas les zombies, cette situation me dérange, je me sens contrainte et je ne peux rien faire d'interessant dans la contrainte, je n'existe que dans le plaisir, je n'existe que dans l'action. Je n'aime pas la télé.

Reste en bas, j'arrive.
Elle prit les objets qu'elle avait soigneusement posés sur la table, ferma la porte à clé et descendit rejoindre Alex.